Cette espèce est associée aux plantes du genre Olea, et en particulier l’olivier. Elle est présente dans tout le bassin méditerranéen, en Afrique du Sud, aux Canaries, en Inde et en Asie occidentale. Dans l’hémisphère occidental, on ne la trouve actuellement qu’en Californie. Elle est considérée comme le principal ravageur de l’olivier dans les régions où elle est présente, puis elle peut affecter la quantité et la qualité de la plupart des zones de culture.
L’incidence de ses attaques a tendance à s’accentuer dans les zones les plus humides et les plus fraîches, avec une grande variabilité selon la variété cultivée. Elle est moins importante dans les régions où les étés sont chauds et secs.
Morphologie et biologie
L’insecte adulte présente une couleur brun-rougeâtre ou orange sur laquelle se détachent une série de plaques noires.
Les ailes sont transparentes et irisées, et le bord postérieur de son thorax est jaune. Ses œufs sont allongés et blancs. La larve est blanche et manque de pattes. Sa chrysalide, de forme allongée, a une couleur jaunâtre qui s’assombri au fur et à mesure qu’elle se développe.
On observe généralement deux ou trois générations par an en fonction des conditions climatiques. Habituellement, l’insecte passe l’hiver à l’état de chrysalide à peu de profondeur dans le sol, encore que l’on puisse trouver des individus à toutes les phases de développement.
Les adultes de la première génération apparaissent en mars ou en avril, puis passent une certaine période à se nourrir de substances sucrées comme la mélasse de quelques hémiptères, jusqu’à ce qu’ils atteignent la maturité sexuelle et commence leurs pontes. Les œufs sont déposés par la femelle sous la peau du fruit choisi. Celui-ci doit avoir atteint un niveau de maturité adéquat et ne doit pas être occupé par un autre œuf. En effet, il est typique de cet insecte de ne pondre qu’un seul œuf par olive.
Après l’éclosion, la larve se nourrit du fruit en creusant un petit tunnel sinueux. Une fois son développement terminé, elle se transforme en chrysalide à l’intérieur du fruit, près de l’épiderme.
Les pics d’intensité de son vol sont observés en juillet et en octobre, le deuxième étant plus marqué.
Dommages
Les dommages causés par la mouche de l’olivier son de deux types : quantitatifs et qualitatifs.
En ce qui concerne les dommages quantitatifs, ils sont causés par les larves de deuxième et troisième phase et consistent en ce que celles-ci consomment une partie importante de la pulpe de l’olive, en réduisant ainsi le volume d’huile. Une partie de la production est perdue dû au fait que les fruits attaqués tombent prématurément de l’arbre. Dans les olives destinées à la production d’huile, les dommages causés par les piqûres de ponte et les larves de première phase n’ont pas d’impacts significatifs. Dans les olives de tables, les piqûres des pontes réduisent la production.

Larve en troisième phase
© Giancarlo Dess

Olive avec un piqûre récente de
de Dacus (Bactrocera) oleae

Orifice de sortie de la mouche
© Giancarlo Dess
Sur le plan qualitatif, les olives fortement infestées par ce ravageur produisent une huile de qualité inférieure que celle des olives saines, surtout si elles contiennent des larves de troisième phase. L’huile obtenue à partir de cas olive attaquées peut avoir une acidité (exprimée en acide oléique) comprise entre 2% et 10% selon le pourcentage d’infection, et ce sont également des huiles ayant un indice de peroxydes plus élevé.
En raison des attaques de la mouche, des dommages qualitatifs secondaires se produisent également, étant donné que les champignons se développent dans les restes que la larve laisse dans le fruit, ce qui détériore la qualité de l’huile obtenue. Cette détérioration secondaire de la qualité obtenue. Cette détérioration secondaire de qualité est plus évidente dans les huiles obtenues à partir des olives attaquées qui ont été ramassées du sol ou qui ont été stockées plusieurs jours avant le broyage dans l’huilerie.